L’île indonésienne de Bali est depuis longtemps une destination prisée des voyageurs du monde entier, attirés par ses plages paradisiaques, sa culture riche et ses paysages à couper le souffle. Pourtant, cette popularité a également un coût : de plus en plus de pression sur les ressources naturelles et l’environnement. Pour aider à endiguer ce problème, le gouvernement balinais a annoncé la mise en place d’une taxe pour les touristes, dont le montant vient d’être révélé.
Une somme fixe pour tous les voyageurs
Afin de financer divers projets de préservation de l’environnement et du patrimoine culturel de l’île, le gouvernement prévoit d’instaurer une taxe de 10 dollars américains (environ 8,5 euros) qui sera prélevée sur chaque touriste lors de son arrivée à Bali. Ce montant a été déterminé après plusieurs mois de discussions et d’études sur l’impact économique que pourrait avoir une taxe trop élevée sur le secteur du tourisme.
La décision de mettre en place cette taxe n’est pas anodine. Les autorités locales cherchent à enrayer les effets néfastes liés au tourisme de masse, tels que l’épuisement des ressources en eau, la pollution marine ou l’afflux excessif de plastiques. Ils espèrent ainsi préserver l’équilibre fragile entre le développement touristique et la préservation de l’environnement et de la culture balinaise.
Quand entrera-t-elle en vigueur ?
La date exacte de mise en place de cette taxe n’a pas encore été annoncée. Toutefois, après l’approbation du gouvernement provincial, le projet est maintenant soumis à discussion au niveau national, notamment auprès du ministère des finances et du ministère du tourisme. Les autorités locales espèrent pouvoir instaurer cette taxe d’ici fin 2021 ou début 2022.
Où seront utilisés les fonds récoltés ?
Développement durable et protection de l’environnement
Une partie importante des sommes collectées grâce à la taxe touristique sera destinée à financer des projets de développement durable et de protection de l’environnement sur l’île de Bali. Parmi les projets envisagés, on peut citer :
- la préservation des plages et la protection des récifs coralliens : face à l’érosion côtière et la destruction progressive des coraux, il est crucial de prendre des mesures pour préserver ces écosystèmes fragiles;
- la gestion des déchets : avec plus de 10 millions de visiteurs par an, la production de déchets à Bali a explosé ces dernières années ; des solutions écologiques et durables sont nécessaires pour traiter ce problème;
- la promotion de l’agriculture biologique : soutenir les petits producteurs locaux et encourager la production d’aliments sains, biologiques et respectueux de l’environnement est également un enjeu important pour Bali.
Promotion de la culture balinaise et amélioration des infrastructures locales
Les fonds récoltés grâce à cette taxe seront également utilisés pour promouvoir la culture locale et améliorer les infrastructures touristiques. Les autorités souhaitent mettre en place :
- des programmes éducatifs et culturels visant à sensibiliser les voyageurs à la culture balinaise, ses coutumes et son patrimoine unique;
- des incitations financières pour le développement d’hébergements écoresponsables et le respect des normes environnementales;
- l’amélioration des infrastructures routières et de transport public, afin de faciliter les déplacements sur l’île et de réduire l’impact écologique du tourisme.
Un exemple à suivre pour d’autres destinations ?
Bali n’est pas la première destination touristique à instaurer une taxe en faveur de la préservation de l’environnement et de la culture locale. De nombreuses autres régions dans le monde ont adopté des mesures similaires, comme Venise, Barcelone ou encore certaines îles de la Caraïbe. Il est donc fort probable que ce type de dispositif se généralise à l’avenir, tant la nécessité de concilier le développement touristique et la protection de l’environnement et du patrimoine semble évidente.